rappel : acquisition 2000
« Vue de Saint
Sauves »
par Armand Guillaumin (1841-1927)
(c.1900)
Musée d’Art Roger-Quilliot (salle de l’Ecole de Murols)
Acquis par l’AM’A en 2000 pour le Musée des Arts de Clermont-Ferrand.
"Vue de St Sauves" par Armand Guillaumin
L’artiste
Paysagiste de talent Armand Guillaumin doit concilier pendant des années sa quête de la lumière naturelle avec la nécessité d’avoir
un emploi lui permettant subsister. C’est d’ailleurs ce qui le poussera à travailler de nuit pendant plusieurs années.
Ancien élève de l’Académie Suisse il travaille avec Pizzaro puis Cézanne dans les années 1870. Cette collaboration influence
sensiblement son art du paysage. En 1874 Armand Guillaumin participe à la première exposition du groupe des Impressionnistes, mouvement auquel il restera attaché toute sa vie.
A partir de 1892, ayant gagné à la loterie nationale, sa situation financière étant devenue plus aisée, il peut se consacrer à la
peinture et il loue régulièrement une maison à Crozant (Creuse).
A la même époque sa palette devient plus expressive et sa peinture plus subjective anticipant sur les Fauves. Il peint alors les
paysages de la Creuse mai aussi ceux de l’Esterel, de la Côte d’Argent ou,du Sancy (Puy-de-Dôme).
Armand Guillaumin décède à Orly en 1927 et, avec lui, s’éteint alors le dernier des grands Impressionnistes.
Quelques œuvres d’Armand Guillaumin visibles dans des collections publiques :
* Musée d’Orsay (Paris) : « Soleil couchant à
Yvry », « La Seine à
Charenton », « Chemin creux, effet de neige », « Femme nue couchée », ...
* Musée d’Art Moderne (Liège) : « L’écluse du Moulin Bouchardon »
* Musée Van Gogh (Amsterdam) : « Autoportrait au
chevalet »
* Musée du Petit-Palais (Genève) : « Le
ravin de la folie »
* Art Institute (Chicago) : « L’aqueduc
d’Arcueil »
* Musée Malraux (Le Havre) : "La
creuse à Crozant", "Paysage de neige"
L’œuvre
Ce tableau représente une vue automnales des prairies du Sancy avec le village de Saint-Sauves sur la ligne d’horizon. On y retrouve
les perspectives ouvertes par des chemins tournants qui structurent fréquemment les tableaux d’Armand Guillaumin. La palette, riche en mauves vibrants, témoigne du tournant pris par le
peintre vers le fauvisme et, dès 1901, entoushiasmera le jeune Othon Friesz.

Provenant de la collection Durand-Ruel, la vue automnale a été acquise par l'AM'A afin d’enrichir les collections du MARQ concernant
les mouvements impressionnistes et néo-impressionistes.